GARDER SON CAP

Passer du rêve à l’action

Comme une évidence, il faut rappeler que garder un cap nécessite avant tout de se mettre en chemin. Vous croisez forcément beaucoup de proches, de collègues, d’amis qui veulent (tout) changer. D’ailleurs, peut-être êtes-vous concerné-e au premier chef. Changer de job, transformer son corps, transformer sa vie, reconstruire son environnement ou simplement progresser, juste face à une difficulté pesante : oser prendre la parole, arrêter le tabac, dépasser des peurs, prendre confiance…

Pourquoi changer est difficile ?

Deux raisons sont particulièrement saillantes. Premièrement, et avant tout de chose, la perspective d’un changement fait naître une peur : et si ça ne marche pas ? et si ça foire, je vais avoir l’air de quoi ? Qu’est-ce que je vais devenir ?
Deuxièmement, orchestrer un changement nécessite de vrais efforts, même pour un petit changement. Parce que changer c’est à la fois une implication, des efforts, des essais ratés, des doutes, des risques…

Nous préférons le plaisir immédiat !

Vous comprenez qu’entre la peur et l’effort à produire, notre cerveau, qui aime avant tout le plaisir, n’hésitera pas à refroidir nos ardeurs. « Je veux perdre du poids, mais aujourd’hui, face à cette religieuse au café, je préfère commencer le régime demain… »
Néanmoins, ce serait trop facile de culpabiliser le cerveau pour justifier de nos manques d’avancées. Et puis cet exemple explicite assez bien le conflit que l’on peut rencontrer entre le désir de premier ordre (répondant à un besoin immédiat) et le désir de second ordre (pour nos projections à long terme). Pour obtenir une promotion sur le long terme, un salarié sait qu’il va devoir prendre des initiatives, montrer son engagement, participer davantage… et renoncer à ces horaires fixes, à sa liberté de ne pas répondre au téléphone après 17h00… Résultat, le coût de l’action est réel et immédiat alors que le résultat est différé, voire incertain. A l’inverse, sortir de son boulot à heure fixe permet de retrouver son conjoint ou ses potes à la salle de sport : avantages immédiats et coûts reportés. Et on se justifie d’autant plus qu’il faudrait être bête de ne pas en profiter.

Le rêve intérieur est-il un allié ?

Si nous nourrissons des projets nouveaux, c’est bien parce que nous les avons imaginés et même espérés. Or, pourquoi sommes-nous rarement satisfaits de ce que nous sommes ou avons ? Précisément parce que l’humain rêve en permanence d’une autre vie et va ainsi s’employer à confronter son rêve à la réalité, dans l’objectif de transformer l’essai. Toutes ces belles rêveries et pensées vont générer le décalage avec notre vie réelle, construite sur nos pratiques habituelles, nos routines et autres réflexes. Autrement dit, nos rêves d’hier ont contribué à notre réalisation, mais cette réalisation est déjà bousculée par nos rêves d’aujourd’hui vers demain. Un cercle sans fin qui peut s’avérer frustrant si l’on en saisit pas le principe naturel. Frustrant et donc décourageant.
Alors comment faire pour « contrôler » son destin et renoncer aux tentations ?

Transformer nos rêves en projet

Pour réussir, nous avons besoin d’élaborer des stratégies pratiques, des astuces personnelles qui contribueront à contrôler notre comportement. Peut-être avez-vous déjà entendu parlé des « tableaux d’attraction », constitués de collages d’images représentant nos rêves… Au-delà des clichés sur le développement personnel, cet exercice est précisément une astuce permettant de garder à vue notre modèle de vie recherché. Il y en a bien d’autres ! Feuilletez une revue sur une région convoitée, surfer sur le net pour découvrir les héros qui nous inspirent… toutes ces inspirations contribueront à prendre une décision, à élaborer des objectifs et à ancrer le désir et le plaisir.
Il est alors indispensable d’encadrer ce changement par des moyens, des objectifs concrets et inscrits dans un programme précis. Il est là le secret ! Sans cette méthodologie, les habitudes, les désirs immédiats, le plaisir reporté auront raison de votre projet.

Passage à l’acte !

Concrètement, choisissez les outils qui vous conviennent et qui structurent votre action : une « to do liste », un agenda, un classeur organisateur, un tableau d’images dans votre chambre, des post-it, un journal de bord personnel… bref tout ce qui contribuera à la fois à structurer votre action et à recevoir des rappels marquant à la fois votre avancée et vos réussites. Et ce n’est pas tout.
Devant nos propres émotions et la difficulté à contourner nos manques naturels de volonté, nous avons besoin des autres. Partagez auprès d’amis proches (ceux qui ne vous jugeront pas, quoi qu’il arrive) ; ils auront à cœur de faire résonance, de booster votre propre réflexivité, d’appuyer votre confiance et pourquoi pas de vous accompagner fermement. Ces appuis sont indispensables tant ils boostent notre égo et surtout nous rassurent face au fait que nous ne sommes plus seuls.
C’est aussi le rôle d’un professionnel.

N’hésitez pas à vous appuyer sur un consultant ou un coach qui vous offrira des garanties de réussite. Vous pouvez me contacter pour que nous en parlions.