ORCHESTRER VOS CHANGEMENTS ? UN ÉQUILIBRE A DEFINIR.

À certaines étapes de la vie, il arrive que nous sentions que quelque chose ne tourne plus aussi rond qu’avant. Nous pouvons ne plus trouver de sens dans un aspect de notre vie, que ce soit relatif à certaines parties de notre identité, de notre vie professionnelle, de notre vie de couple, de notre vie familiale, de notre vie communautaire ou de nos amis…

Nous ressentons alors
ce besoin de changer de vie.

Une question d’équilibre

Pourquoi ? Un savant équilibre entre toutes les facettes de notre identité est à l’origine de nos comportements et de nos attitudes. Cet équilibre agit comme un filtre, comme une paire de lunettes aux verres teintés qui modifierait notre vision de sorte à la rendre cohérente avec toutes les facettes de notre identité.

Supposons que nous soyons au beau milieu d’une modification de priorités entre nos différentes identités. Par exemple, une évolution entre une vie centrée essentiellement sur la carrière et une vie centrée sur les amis. La couleur des verres teintés de nos lunettes identitaires changerait alors radicalement !

 

Pour illustrer ce changement, je vous propose de considérer l’exemple d’une situation de travail nous obligeant à rester tard au bureau. Si nous sommes centrés sur la carrière, ce sera une belle occasion de montrer notre motivation, même si nous faisons une croix sur le cinéma avec les amis. Nous serons alors remplis d’une énergie positive.

Par contre, si nous sommes centrés sur les amis, le fait de mettre entre parenthèses le cinéma avec eux va nous faire ressentir des émotions plutôt négatives et il est très peu probable que nous soyons motivés par le dossier à boucler au bureau ce soir-là.

 

Le prisme des priorités

Les expériences d’un même événement diffèrent donc selon les zones de notre identité auxquelles nous donnons la priorité.

Si nous avons l’impression de “subir les situations”, c’est que nous sommes tiraillés entre deux besoins contradictoires, entre deux raisonnements contradictoires de nos identités.

Ce peut être à l’origine d’une volonté de changer de vie.

“Le déclic se produit quand on est piégé dans une situation contradictoire entre ce que l’on est (identité héritée), ce que l’on est devenu (identité acquise) et ce que l’on voudrait être (identité espérée)”, explique Vincent de Gaulejac, sociologue du travail.

Cette sensation d’impasse, qui peut se manifester par une impression de subir, de ne plus savoir quoi décider, peut faire germer en nous le désir de changer de vie. Dans ce cas, il est nécessaire de valider quelques points fondamentaux avant se lancer corps et âme dans la définition d’un nouveau projet, d’une nouvelle vision de vie…

Tout d’abord, questionner ses besoins fondamentaux et notamment son besoin de structure : ce changement de paradigme crée une insécurité à l’origine du malaise ressenti. Pour retrouver de la sécurité il est nécessaire de construire notre vie sur des fondations solides, dont les principes sont le ciment.

 

Se centrer sur ses principes

Les principes ne bougent pas, même au cœur d’une tempête. Ils sont immuables, quel que soit le comportement d’autrui envers nous ou les évolutions de notre environnement.

Construire sa vie avec, pour fondations, ses principes personnels apporte :

  • Le pouvoir de ne pas subir
  • Le pouvoir de mettre toutes les zones de notre identité en perspective en considérant les situations dans leur ensemble et ne s’attachant plus aux seuls détails
  • Et le pouvoir de toujours trouver la juste direction et le chemin que nous devons suivre.

Devenir centré sur ses principes permet de prendre du recul sur les situations, de ne pas les interpréter mais de considérer les faits, les besoins de chaque personne impliquée et d’établir la liste de nos options possibles. Nous ne subissons plus, nous avons le choix des options et nos décisions ont du sens.

En ayant fondé notre décision sur nos principes, nous sommes sûrs de nous, nous gagnons en confiance en nous-mêmes et pouvons également plus facilement partager nos décisions avec autrui en cultivant l’interdépendance.